1er TIERS :
Grosse ambiance hier soir à Poissompré. Une patinoire comble, et pour cause : SMD, une entreprise partenaire des Dauphins avait organisé le match de la sorte que chaque supporter venant avec un appareil électrique usagé ou non (télécommande, téléphone, MP3, radio-réveil, clef USB, etc...) s’est vu remettre une place gratuite pour ce match !
L’ICE impressionne en ce début de saison, à tel point que France 3 région était là pour faire un reportage sur le club. Mais ce n’est malheureusement pas le scénario idéal qui se passera lors de ce match. En effet, 18 secondes de jeu auront suffi à Briançon pour ouvrir le score par une passe, devant le gardien spinalien, de Bernier qui donne sur sa droite à Sivic qui peut mettre du revers dans le but vide, d’un Girard dépassé sur ce coup (0-1 à 0’18).
Ce but a pour effet de mettre en rogne le public spinalien qui met l’ambiance depuis l’avant-match. Briançon, après son but, laisse les Spinaliens faire le jeu, mais sans succès pour autant, malgré la domination locale. Chaque tir sera arrêté par une jambe, une crosse, un patin adverse ! Le moral spinalien prend un coup après le but de Briançon, ils n’abdiquent pas, mais on voit bien que l’envie des Spinaliens est coupée nette. Après les 2-3 premières minutes de jeu, les 2 équipes s’observent et le jeu se calme. En effet, il ne se passe pas grand-chose sur la glace, et les tirs se font rares au sein de la patinoire vosgienne.
La première occasion spinalienne intervient à 3’45, après un cafouillage dans la défense briançonnaise, Casavant ne réussit pas à redresser son revers et le palet passe juste à côté du poteau gauche de Quemener. Epinal continue de pousser et le premier véritable arrêt de Quemener intervient à 4’45, de la mitaine, déconcertant de facilité sur un tir puissant de Cacciotti. Cet arrêt met le gardien alpin en confiance pour la suite de ce tiers. Briançon attend les Spinaliens mais à 5’56 c’est le premier power-play spinalien qui se met en place pour un surnombre. Epinal tente beaucoup de choses mais entre les shoots pas assez puissants, ceux contrés, et ceux arrêtés, la pénalité est tuée et le score en reste là. La pénalité suivante est également tuée mais, contrairement aux habitudes spinaliennes, les tirs pleuvent pendant cette pénalité, mais sans réussite.
Le jeu navigue et Briançon ne réussit pas à se montrer dangereux, c’est d’ailleurs Leroy, à 13’24, qui butera une nouvelle fois sur Quemener. Malheureusement pour les Spinaliens, sur l’engagement suivant, ce sont les Diables Rouges qui doublent la mise, sur un débordement sur le côté gauche de Golicic, parti depuis sa zone défensive, qui d’un slap à ras de glace côté opposé trompera Girard (0-2 à 13’33).
| Photo : Fernando de Abreu | Frustration dans le camp spinalien... |
Il ne se passe plus grand-chose jusqu’à la fin de ce tiers, Epinal tente mais bute sur Quemener, Girard se reprend et lui rend la pareille devant, notamment, la 1ère ligne adverse, très en vue ce soir. Une pénalité en défaveur de Briançon viendra clore ce tiers, qui se finit donc à 2-0 pour Briançon qui peut remercier son gardien pour ce très bon début de match. A contrario, Girard n’aura pas pu se mettre en valeur, il prend 2 buts totalement contre le cours du jeu tellement les Dauphins ont dominé ce tiers. Le résultat de cette première partie ne résume donc pas du tout le jeu qui s’y est produit.
2ème TIERS :
Le second tiers reprend et, à 20’43, Trabichet prend 2min pour charge contre la bande, ce qui laisse pour la première fois du match une double supériorité numérique aux Dauphins pour essayer de revenir dans ce match. Epinal pousse donc logiquement mais avec une imprécision terrible, les rouges et noirs ne sont pas inquiétés, et la pénalité est (une nouvelle fois) tuée. La nouveauté à Epinal cette année est la présence d’une véritable 3ème ligne, très bonne encore hier soir composée de Rapenne, Chauvière, et Offret. C’est d’ailleurs Chauvière qui fait un excellent travail défensif comme par exemple à 23’22. Etrangement seul face à 3 adversaires, il réussit à intercepter le palet et part en contre-attaque, traverse toute la patinoire, mais bute, une fois n’est pas coutume, sur Quemener, solide !
Globalement, c’est Briançon qui domine ce second tiers. Epinal n’arrive pas à se montrer très dangereux, et bute soit sur la défense, soit sur le gardien adverse. Epinal subit donc le jeu mais tient bon. A 24’29, Quemener se plaint d’un problème de botte ou de patin, le jeu s’arrête donc pendant 2 min environ et un arbitre l’aide à régler le problème. Epinal joue comme à son habitude avec le physique de ses joueurs, mais les charges resteront très propres. Epinal n’arrive pas à s’infiltrer et à combiner dans la défense des visiteurs, la seule solution est donc des tirs lointain de la bleue, sans réussite pour autant. Et ce sont ensuite les visiteurs qui vont prendre un ascendant certain grâce à un 3ème but qui vient clore une bonne domination de Briançon, d’un tir contré de Lampérier par un patin spinalien, mais repris par Bernier dans le but vide côté opposé (0-3 à 26’38).
Golicic et Labrecque jouent extrêmement bien ensemble et, à 27’15, la correctionnelle n’était pas loin pour les Dauphins, mais le palet passe de peu à côté. Ceci a le don d’énerver les locaux, et Petrak s’en va depuis sa zone défensive dribbler tous les joueurs adverses pour aller marquer le premier but spinalien, d’un tir paraissant anodin à mi-hauteur côté bouclier de Quemener (1-3 à 27’41).
Les zèbres (4 ce soir) se montrent légèrement stressés et multiplient les incompréhensions, comme par exemple peu après le but spinalien, l’un des heads présents ce soir inflige une pénalité de banc mineur aux Spinaliens. Après quelques secondes d’hésitation, la pénalité est finalement enlevée, puis remise pour un autre joueur quelques secondes après, tout cela sans que la moindre seconde de jeu ne se soit écoulée entre-temps. Pellegrino est furieux sur son banc et ne comprend pas ce qu’il se passe. Heureusement pour les Spinaliens, la pénalité est tuée sans trop de difficultés. Ce but donne des ailes aux Spinaliens et même la 3ème ligne va réussir à faire le siège du but de Briançon pendant plusieurs secondes mais, une fois de plus, sans succès. D’ailleurs, peu après, suite à un tir de Petrak non cadré qui rebondit sur la balustrade derrière le but et qui arrive tout droit dans la crosse de Susanj à la ligne bleue, ce dernier envoie un missile en pleine lucarne gauche de Quemener. C’est l’euphorie dans la patinoire d’Epinal ! Mais cela ne dure qu’un instant. En effet, 5 secondes avant le but spinalien, Quemener, malin sur ce coup, bouge sa cage sur 2-3cm, et le but est refusé. C’est alors la « bronca » et tout le monde semble déçu de cette décision. En double supériorité numérique, Epinal va tenter de revenir, mais le moral n’y est plus. Trop d’imprécisions, pas assez de tirs cadrés ou non contrés, bref, la pénalité sera tuée, et Epinal ne reviendra pas dans son match et une drôle d’impression se dégage dans ce match. En effet, une impression d’impuissance totale se dégage, l’impression que quoi que les joueurs fassent, Epinal perdra ce match. Navrant. Susanj, malgré son but refusé, continue de très bien jouer défensivement, et ce joueur apparait comme être la bonne nouvelle de la soirée, et du recrutement en général. La 4ème ligne ne monte que très peu sur la glace, et la 1ère ligne est un peu en retrait, seules la 2ème ligne avec Plch, Petrak et Casavant, ainsi que la 3ème ligne, se montrent les plus entreprenantes.
Briançon va enfoncer le clou, sur un but à 5 contre 5 mais avec 2 joueurs spinaliens sans crosse, avec un palet qui traînait devant Girard, Labrecque tire facilement dans le but (1-4 à 37’02).
Sur le but, Slovak se blesse et ne reviendra pas pendant le match. L’impression d’impuissance se confirme car, sur les rares occasions de Briançon, c’est tout de suite une occasion de but franche et souvent mise au fond, alors que côté spinalien les joueurs ont beau tout tenter, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas !
Briançon prend le large grâce à Labrecque, encore lui, qui vient assommer les locaux sur un tir tout en puissance légèrement excentré sur la gauche de Girard, le palet vient heurter la barre transversale avant de retomber derrière la ligne (1-5 à 38’29 à 5 contre 4).
Ce but est celui de trop, les supporters n’y sont plus, et les joueurs non plus. Il est temps que le second tiers se termine ! Briançon se montre très dangereux, et Girard déçoit. Les visiteurs s’appuient sur un gardien dans les grands jours et un réalisme à toutes épreuves, voilà ce qui fait toute la différence lors de ce match. Le second tiers s’achève tranquillement avec une pénalité contre Trabichet pour « accrocher ». Tiers très décevant mais pas immérité, Girard sait que son match est mauvais et en a cassé sa crosse sur le 5ème but briançonnais. Slovak, blessé, ne reviendra pas pendant ce match, et rien d’autre à rajouter, si ce n’est la prestation plutôt stérile des Dauphins, qui n’arrivent pas à fermer les portes derrière, ni à trouver des solutions devant. On sent que le but refusé pour Epinal fait très très mal, surtout que la cage n’avait pas énormément bougé, et que tout le monde pensait que ce but était parfaitement valable, puisque personne n’a vu la cage bouger.
3ème TIERS :
La pénalité sera facilement tuée par des Briançonnais qui reviennent dans le match avec la ferme intention de ne pas laisser revenir les Dauphins et ces derniers ne montrent pas franchement non plus une intention de revenir dans le match. | Photo : Fernando de Abreu | Les Diables Rouges festoient ! |
Les Dauphins n’y arrivent pas et c’est logiquement que Briançon met le 6ème but du KO, suite à un cafouillage dans la défense spinalienne, Lampérier arrive à passer à Bernier qui marquera du revers (1-6 à 44’01).
L’état d’esprit côté spinalien n’est plus là et les imprécisions sont légions, contrairement au jeu alpin. Sur un exploit de Bouchard qui élimine 3 adversaires après avoir récupéré le palet à la bleue, il marque du revers face à Quemener (2-6 à 48’54).
Ce but redonne un peu de voix aux supporters spinaliens qui n’y croyaient plus, et la pénalité suivante pour Briançon fera monter la température dans Poissompré, malheureusement toujours pas en réussite sur le power-play vosgien. Ce qui devait arriver, arriva. Sur une attaque du défenseur spinalien Hagelberg, il bute sur la botte de Quemener, mais il va essayer tout de même de faire rentrer le palet en insistant lourdement, jusqu’à ce que Chakiachvili vienne protéger son gardien, mais trop durement, et une bagarre commence. Les coups de poings pleuvent entre le joueur de Briançon et celui d’Epinal, Hagelberg en perd son casque mais c’est bien le joueur de Briançon qui tombera à terre, et l’arbitre viendra se coucher par-dessus lui pour que la bagarre s’arrête. Les 2 joueurs écoperont de 2min + 2min pour attitude anti-sportive.
Epinal va vouloir revenir en faisant sortir Girard de longues secondes et en faisant rentrer un 6ème joueur de champ, mais sans réussite tant la défense adverse tient bon ce soir, car il faut se l’avouer. Epinal n’aura pas beaucoup tiré sur le gardien, mais aura eu énormément de shoots déviés ou arrêtés par des crosses, des patins, ou des jambes adverses. Le nombre de tir au total est énorme, mais le nombre de tirs cadrés est réduit de moitié. Dommage !
Les Diables Rouges se contentent d’attendre les Dauphins en jetant les palets dans la zone défensive spinalienne, et cela va leur permettre de gérer cette fin de match tranquillement, sans avoir eu à forcer. Tous les palets sont récupérés en défense puis, une fois passée la ligne rouge médiane, les palets sont envoyés de l’autre côté pour gagner du temps. Il ne se passera plus rien lors de ce match et l’arbitre met fin au fiasco vosgien sur le score de 6 à 2 pour Briançon.
Le score fait vraiment mal et ne reflète pas du tout le début de rencontre, mais Epinal a lâché au fil de ce match pendant que, dans le même temps, Briançon semblait exploiter les difficultés spinaliennes au maximum. Si Epinal parvient à revenir à 2-3 sans que le but soit refusé le match aurait certainement été tout autre mais il en va ainsi et Epinal perd sa place de leader à l’issue de ce match.
Réactions de Maxime Ouimet :
1) Qu’est-ce qui a fait la différence ce soir et pourquoi tant de buts encaissés ?
Je pense que nous nous ne sommes tout simplement pas présentés ce soir, il y a quelques gars qui étaient là mais la majorité de l’équipe n’était pas là, et je pense que les autres (Briançon) nous attendaient, nous étions l’équipe de taille qu’il fallait battre, et ils nous ont battus.
2) Que faut-il changer pour être prêt pour le match de mardi contre Mulhouse ?
D’être prêt dès que la game commence, je pense que là nous n’étions pas prêts, nous étions encore sur notre nuage de nos victoires précédentes. Donc il faudra être prêt dès que la rondelle tombera au sol pour la première fois lors de l’engagement, et un match comme ce soir ne se reproduira plus car nous sommes une bonne équipe compétitive.
3) J’en conclus que c’est une défaite très constructive ?
Je pense oui, c’est sûr que c’est constructif, il faut apprendre de ces défaites-là parce qu’il n’y a aucune équipe qu’il faut prendre à la légère dans cette ligue cette année ! Je pense que la parité est bonne et qu’il faudra faire attention et être prêt à tous les matchs. | Photo : Fernando de Abreu | Maxime Ouimet |
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