Pour le dernier match avant la trêve, l’Etoile Noire a l’occasion de rester sur le podium. En face, les Diables Rouges doivent décoller de leur place indigne d’un champion de France en titre. Beau défi en perspective pour Strasbourg, amputé des talents de David Stritz et Preston Shupe.
Buts : Strasbourg : ; 21.41 Valentin Michel (ass Jake Goldberg) ; 50.58 Jan Pardavy (ass Sébastien Trudeau) ; 58.59 Peter Bourgaut (ass Jan Cibula et Ken Peroff) Briançon : 00.08 Marc-André Bernier (ass Dave Labrecque) ; 04.21 Florian Chakiachvili (ass Dave Labrecque) ; 08.41 Norbert Abramov ; 11.06 Pierre-Antoine Devin (ass Dave Labrecque et Damien Raux) ; 58.18 Damien Raux (ass Norbert Abramov et Viktor Szélig) ; 59.39 Michal Jeslinek
Pénalités
10 minutes contre Strasbourg
18 minutes contre Briançon
Alignement strasbourgeois
1ère ligne : Michel/Cibula/Pardavy [Bruneteau/Danford]
2ème ligne : Trudeau/Marcos/Bourgaut [Hoehe/Goldberg]
3ème ligne : Goncalves/Chipaux/Burgert [Peroff/Bougé]
Diabolique réalisme
Les Diables Rouges ne sont pas montés sur la glace pour perdre leur temps. Huit secondes, c’est ce qu’il leur faut pour marquer devant un Iceberg abasourdi. Labrecque remonte le palet sur la gauche après l’engagement et passe à Bernier qui reprend instantanément. Hiadlovsky plonge, en vain, complètement délaissé par son équipe [0-1 à 0’08, but de Marc-André Bernier, assisté de Dave Labrecque].
Photographe : Christophe Moreau
La défense briançonnaise en plein sauvetage
Trudeau amène le puck depuis la zone strasbourgeoise et transmet à Bourgaut au premier poteau pour la première occasion locale (2’43). L’Etoile Noire n’est pas tant dominée dans la possession du puck, mais les Briançonnais sont beaucoup plus réalistes et vont mettre au fond presque chacune de leurs occasions. En témoigne cette lucarne claquante de Florian Chakiachvili [0-2 à 4’21, but de Florian Chakiachvili assisté de Dave Labrecque]. Quelques minutes après, c’est Norbert Abramov qui vole la rondelle à Bruneteau à la bleue briançonnaise et traverse la glace pour aller tromper Hiadlovsky [0-3 à 8’41, but de Norbert Abramov, sans assistance].
L’Etoile Noire est proche de l’explosion en vol et le spectre d’une défaite 10-1 comme celle concédée l’année dernière à domicile n’est pas loin. Daniel Bourdages réagit en prenant son temps mort.
Avec un certain résultat dans un premier temps, puisque que Dave Labrecque est poussé à la faute et part deux minutes en prison pour charge avec la crosse (8’53). Le power play est parfaitement en place mais la finition fait défaut. Cibula rate une cage ouverte (9’26) puis Shane Madolora s’interpose devant Danford idéalement relancé à la ligne du hors-jeu pendant un changement de ligne adverse (10’22).
Rien n’y fait, le momentum est entre les mains des Diables Rouges qui enfoncent le clou à la fin de la pénalité. Labrecque sort de prison et donne à l’ex-strasbourgeois Pierre-Antoine Devin, qui score en one-timer [0-4 à 11’06, but de Pierre-Antoine Devin, assisté de Dave Labrecque et Damien Raux].
Chipaux s’explique dans la foulée avec Labrecque et les deux joueurs prennent deux minutes pour dureté (11’06). Après cette avalanche, le jeu se stabilise et Strasbourg parvient à endiguer l’hémorragie. Hiadlovsky recueille une tentative de Cory Pritz entre ses bras (14’54) tandis que Madolora sort une mitaine sûre devant un slap à la bleue de Valentin Michel (16’12). Pardavy, enfin, manque une déviation dans le slot sur un tir de Ken Peroff (18’28).
Tirs cadrés : 10/4 Briançon
Photographe : Christophe Moreau
Pas moins de 8 pénalités pour dureté ont été distribuées
Strasbourg rate son retour
A partir du deuxième tiers, l’entraineur strasbourgeois modifie ses lignes. Le premier bloc est constitué de Pardavy, Marcos et Trudeau, un trio qui a prouvé son efficacité la saison passée. Le deuxième est quant à lui composé de Bourgaut, Cibula et Michel.
Et rapidement, l’Etoile Noire trouve le chemin des filets. Michel met au fond une passe de Goldberg [4-1 à 21’41, but de Valentin Michel, assisté de Jake Goldberg].
Un accrochage entre Madolora et Bourgaut survient sur l’action, se soldant par un 2’+2’ pour le premier et par deux minutes pour le second, pour dureté. Strasbourg reprend pied dans la rencontre et a l’opportunité de revenir grâce à plusieurs power play. Mais malgré les 23 % de concrétisation de l'Etoile Noire dans cette situation, ceux-ci n’aboutissent pas. Dave Labrecque retourne une troisième fois en prison, pour obstruction (24’21) et Chakiachvili charge illégalement contre la bande lors d’un duel avec Chipaux (28’56). Le slap de Cibula est détourné du bras par Madolora (23’11), Bourgaut, bien lancé par Goldberg, tente le shoot (27’47) avant d’être pris par la patrouille pour une crosse haute (30’44).
La réussite a aussi quitté les Haut-Alpins, qui ne font pas mieux que leurs adversaires. De retour à égalité numérique, Michal Jeslinek s’échappe mais Hiadlovsky répond présent (37’36). Strasbourg a légèrement réduit l’avance briançonnaise mais n’a pas su tirer profit de ses supériorités numériques. Une pénalité de banc pour surnombre en fin de tiers leur laisse néanmoins une lueur d’espoir (39’32).
Tirs cadrés : 13/9 Strasbourg
L’Etoile Noire persévère, les Diables Rouges contrôlent
Mais ce power play est à nouveau stérile et c’est Labrecque qui apporte le danger sur la cage des Jaune et Noir (42’48). Michel tente un break, il est bien repris par les arrières briançonnais (45’18). Le gardien alsacien signe un superbe arrêt devant l’omniprésent Dave Labrecque et permet aux siens de garder la foi (50’16). Les Diables Rouges se relâchent et une mauvaise passe de sortie de zone permet aux locaux de s’installer. Après plusieurs rebonds sur Madolora, Pardavy parvient finalement à faire rentrer le puck [2-4 à 50’58, but de Jan Pardavy, assisté de Sébastien Trudeau].
Photographe : Christophe Moreau
Dave Labrecque a multiplié les tentatives
L’Iceberg commence à donner de la voix, sentant qu’un retour de son équipe n’est pas inenvisageable. Hiadlovsky s’oppose à un tir de Devin (51’20) et Chakiachvili charge incorrectement (51’38). Le shoot de Goldberg est bien bloqué après une déviation de Burgert dans le slot (52’32). Sur l’action, ce dernier part en prison avec Andreas Frisk pour dureté. Jaka Ankerst touche le poteau (53’49) avant que l’échappée en solitaire de Chipaux ne soit neutralisée par la défense encore attentive des hommes d’Edo Terglav (57’04).
Daniel Bourdages risque le tout pour le tout et fait rentrer son portier au banc. Sans succès, Damien Raux s’empresse d’aligner la cage désertée [2-5 à 58’17, but de Damien Raux, assisté de Norbert Abramov et Viktor Szelig, en cage vide].
La feuille de match n’est pas fixée pour autant : Bourgaut en entrée de zone réduit à ras de glace l’addition [3-5 à 58’59, but de Peter Bourgaut, assisté de Jan Cibula et Kenneth Peroff].
Décidés à ne rien lâcher, Hiadlovsky abandonne de nouveau sa cage, mais si un premier dégagement des Diables Rouges touche miraculeusement son poteau (59’27), Michal Jeslinek ne loupe pas la cible quelques secondes plus tard [3-6 à 59’40, but de Michal Jeslinek, sans assistance, en cage vide].
Une dernière prison est sifflée à l’encontre de Cibula pour dureté (59’44) mais le match est plié depuis longtemps.
Tirs cadrés : 9/8 Briançon
Avec une entame de match catastrophique, les Strasbourgeois ne se sont pas facilité la tâche. Mais loin de se résigner à une sévère correction, les Alsaciens ne se sont pas effondrés et ont joué leur chance jusqu’au bout. Ils n’ont cependant pas réussi à la saisir au deuxième tiers, au cours des nombreuses supériorités dont ils ont bénéficié, et Briançon a su gérer son capital de départ. Du côté des performances individuelles, les deux hommes du match, Dave Labrecque et Jake Goldberg sont vraiment sortis du lot. Le premier est impliqué sur trois buts et termine avec une fiche de +4 alors que le second a été de tous les combats des deux côtés de la patinoire, dans un style impressionnant de maîtrise. Au classement général, Strasbourg « chute » à la cinquième place mais reste en embuscade à un point du trio de tête. Briançon reste collé à la onzième position mais devrait retrouver une place digne de son rang en continuant à travailler ainsi.
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