Trois fois plus vite :
Le match démarre sur les chapeaux de roues sans round d'observation, Dijon va très vite dès les premiers coups de patin et le capitaine bourguignon mène la première offensive, sans succès. Les Ducs, à toute allure, dominent le début de partie face à des visiteurs qui peinent à se mettre dans le match. Guttig s'offre le premier lancer cadré de la partie qu'Alcaine dévie sans trop de problème. Briançon, sur la défensive, n'arrive pas à sortir de sa zone et est mis en grande difficulté d'entrée, Jarvis slappe mais trouve la jambière du gardien adverse. Dijon, pas mal du tout en ce début de rencontre, ne parvient tout de même pas à passer devant au score.
Bourgaut contre, mais il échoue sur Ramon Sopko. Les Briançonnais ont énormément de mal à déployer leur jeu, et ils se contentent de rares actions solitaires qui ne donnent rien.
Dijon joue très vite, en passes lumineuses, et se montre très dangereux devant le but haut-alpin. Guttig, seul dans l'angle, voit son tir s'écraser sur le montant briançonnais au grand dam du public déjà debout.
Briançon sort enfin de son mutisme et se met à hausser le ton, le jeu devient plus propre et plus posé, les Diables Rouges montrent leur force mais ne sont pas vraiment dangereux devant l'enclave bourguignonne.
Dijon repart de l'avant, Riendeau profite de l'écran devant le but briançonnais pour proposer un lancer dangereux mais Alcaine a bien suivi. Dijon profite d'une supériorité pour hausser encore le ton, Shearer Hardy est le premier à lancer dans cette situation, les Ducs poussent, le fort alpin cède de tous côtés. | Photo : Emily Simon | Les Ducs dominateurs hier soir | La pression monte, l'angle droit est très mal fermé par le gardien des visiteurs, Anthony Guttig, toujours bien placé, n'en demandait pas tant pour ouvrir le score dans un grondement de tonnerre qui monte des tribunes. (1-0 à 08:30).
Briançon, touché mais pas coulé, inverse immédiatement la tendance et charge en rangs serrés, mais l'arrière-garde ducale fait bonne garde sur la petite glace de Trimolet et Sopko, en ultime rempart, fait le métier devant ses filets. Les Diables Rouges s'installent enfin et se montrent dangereux mais sans parvenir à faire bouger le score. Le slap de Bernier termine dans la mitaine de Sopko. Les visiteurs n'ont pas encore désarmé et continuent de forcer, Holmberg n'a pas plus de chance face au virevoltant cerbère bourguignon.
Alors que Dijon souffre, Mathias Arnaud s'empare du palet et ramène le jeu et le danger dans le camp briançonnais. A toute allure, il donne des sueurs froides à Alcaine mais ne peut amorcer son tir. Dijon se réinstalle, mais pas longtemps puisque Dubec mène un contre solitaire qui n'aboutit que sur un nouvel arrêt de son compatriote devant le but opposé. Les Diables Rouges changent alors de tactique et se mettent à distribuer les coups et les charges de plus en plus violentes. Les arbitres interviennent mollement pour calmer les ardeurs, la fin de tiers est houleuse. Briançon, malgré sa dureté, propose un jeu plutôt intéressant mais qui s'empêtre dans l’hermétique défense dijonnaise. Sopko, qui réalise un nouvel arrêt, est chargé par un visiteur, s'ensuit une bagarre générale dans une atmosphère électrique. Dijon, en double supériorité en fin de période, ne peut corser l'addition.
Tirs cadrés : 15 / 10 pour Dijon
Engagements : 14 / 12 pour Dijon
En trois coups de cuillère à pot :
Dijon, à qui il reste une poignée de secondes en double supériorité, n'y arrive pas. Un Diable Rouge dégage au moment où ses deux compères sortent de prison, ils partent en break à deux contre zéro, Quessandier bondit et se couche pour couper la passe, mais le mérite en revient à l'impérial Sopko qui, recroquevillé sur lui-même, a bouché tous les angles et bloque le tir.
Grosse frayeur pour Dijon qui répond immédiatement à cette alerte rouge en reprenant les commandes de la rencontre. L'accélération bourguignonne est fulgurante et déstabilise Briançon qui n'arrive toujours pas à trouver son rythme. Les Alpins, en difficulté devant leur but, réussissent à le défendre avec efficacité et se bornent à lancer des contres qui, le plus souvent, n'aboutissent même pas à un tir.
La vitesse dijonnaise est impressionnante, à l'image de Nicolas Ritz qui enrhume toute la défense comme un après-midi glacé à Paris mais qui, cette fois-ci, tire à côté de la cage. Les Ducs continuent leur pilonnage en règle face à un adversaire assommé qui n'arrive pas à se sortir de l'étau bourguignon qui se resserre de plus en plus sur le but défendu par Ander Alcaine débordé. | Photo : Emily Simon | Un vrai match d'hommes |
Les occasions sont nombreuses côté local mais elles ne sont pas couronnées de succès, les Ducs péchant dans la finition et ne parvenant pas à exploiter les nombreux rebonds laissés par l'Espagnol. La domination stérile de Dijon se poursuit. Pour briser le carcan, Briançon est contraint à la faute et même à la double faute, l'occasion est trop belle pour les Dijonnais. La machine se met en place, les passes virevoltent de tous côtés, Gascon, dans l'angle droit, remet à l'opposé pour Guttig, seul au deuxième poteau, ce dernier double la mise, salué par la foule en délire. (2-0 à 30:04)
Coup de massue sur le casque des visiteurs qui réduisent encore l'allure, Shearer Hardy en profite pour semer la terreur dans les rangs alpins, il lance, Alcain repousse sur lui, le Canadien récupère son rebond et lance de nouveau cette fois-ci c'est le poteau qui sauve l'équipe alpine. Briançon est à la peine dans ce milieu de match et Dijon, qui accélère encore, lui en fait voir de toutes les couleurs. Le jeu reste immobilisé dans la zone des visiteurs et Briançon n'a d'autre solution que de se mettre à cogner, les mauvais gestes se mutliplient, des empoignades s'en suivent. Un vrai match d'hommes hier dans l'enceinte de la "vieille dame". Les pénalités pleuvent pour calmer les colériques et les espaces s'ouvrent sur la glace. Les Diables Rouges en profitent et Bernier et Terglav s'offrent un break à deux. Mais le capitaine briançonnais tire à côté du but.
C'est une nouvelle fois l'excellent Guttig qui va s'illustrer dans la révolte dijonnaise, complètement seul, il dribble un à un les adversaires, mais bute sur la botte du dernier d'entre eux qui peut respirer après cette grosse alerte.
Une nouvelle pénalité permet aux visiteurs de renverser la vapeur, mais la défense dijonnaise, parfaitement placée, empêche tout retour des Rouges. Quand Dijon revient à cinq sur la glace, la musique change et la pression avec, mais le score n'évolue pas avant la seconde sirène. Riendeau est sorti à la moitié du tiers, apparemment touché à l'épaule, il en aurait pour minimum trois semaines, coup dur en Bourgogne.
Tirs cadrés : 17 / 10 pour Dijon
Engagements : 11 / 11
Jamais deux sans trois :
Les Ducs reviennent au grand galop sur la glace et se replacent une nouvelle fois devant la cage adverse, une fois encore, Briançon est dépassé par les évènements et subit. L'artillerie ducale fait feu à de nombreuses reprises endommageant le bastion briançonnais qui résiste toujours malgré la canonnade infernale. Les Diables Rouges se montrent sporadiquement dangereux, pas assez pour inquiéter Sopko qui réalise deux gros arrêts coup sur coup face à Perez et Bourgaut. L'offensive dijonnaise est brisée par une pénalité mais, une fois encore, le powerplay briançonnais est timide et n'aboutit sur rien. Gascon plonge pour couper une passe extrêmement dangereuse à destination de Terglav, il s'offre le luxe de se relever et de s'emparer de la rondelle, il zigzague entre les deux défenseurs et part en solitaire vers le but briançonnais mais il n'arrive pas à ajuster son tir.
Si les deux équipes n'en viennent plus aux mains, le match reste tendu et crispé, les charges irrégulières se multiplient et les pénalités tombent de part et d'autre. | Photo : Emily Simon | Ramon Sopko virevolte pour s'offrir un blanchissage |
Le powerplay local est trop alambiqué et ne donne que peu de tirs, donc peu d'occasions et pas de but. Les supériorités visiteuses ne sont pas assez bien placées, les joueurs se cherchent et ne trouvent pas d'angle de tirs face à l'ultime carré ducal.
Briançon se retrouve à cinq contre trois et demande son temps mort, Basile hurle ses ordres mais il semble ne pas se faire entendre. Son équipe s’emmêle les crayons sur la glace et tricote dans la zone dijonnaise sans résultat. Dijon, au courage, place son triangle idéalement et réussit à tuer les deux pénalités. Le match semble perdu du côté des Briançonnais, ceux-ci réduisent encore la voilure et ne se montreront plus guère dangereux jusqu'à la fin du match.
Guttig temporise derrière le filet, il passe à Börjesson qui repère Shearer Hardy lancé, il lui transmet le puck, à une allure phénoménale. Le jeune Canadien fonce au but et, d'un slap puissant, trompe Ander Alcaine qui n'a pas bougé. (3-0 à 50:25)
Dijon exulte alors que les Briançonnais, en léthargie, ne réagissent même plus. Poussé par son public déchaîné, le DHC continue de charger, encore et encore, son adversaire déjà vaincu. Anthony Guttig, décidément parfait d'un bout à l'autre hier soir, s'offre un bon contre mais le puck vient faire tinter la transversale. Dijon continue de forcer le verrou mais sans parvenir à faire bouger le score. Ramon Sopko étouffe sans difficulté la mini-révolte de ses anciens coéquipiers. Les trois dernières minutes sont 100% locales, les Diables Rouges, à l'agonie, laissent filer le jeu, Dijon continue sa sur-domination et balade ses adversaires jusqu'à la sirène finale.
Tirs cadrés : 15 / 8 pour Dijon
Engagements : 10 / 9 pour Dijon
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Anthony Guttig
** : Ramon Sopko
* : Fredrik Börjesson
Dijon en costume trois pièces :
Les Ducs rendent une copie parfaite hier soir contre Briançon. L'impériale défense a su rester de marbre face aux nombreuses sollicitations adverses et a étouffé une à une les supériorités numériques alpines. Ramon Sopko, solide et serein, s'offre un bon blanchissage devant ses fans et face à ses anciens coéquipiers. L'attaque dijonnaise, toujours d'une rapidité extraordinaire, a manqué d'un peu de réalisme hier soir mais, grâce au talent d'Anthony Guttig, elle est parvenue à faire la différence à trois reprises. Briançon a vraiment peiné dans cette rencontre. En début de match, les Diables Rouges ont su proposer du jeu et des phases intéressantes mais, au fur et à mesure, leur jeu s'est érodé et ils ne se sont plus distingués que par leur incorrection et leurs charges. Briançon repart les mains vides de Bourgogne et pas vraiment en confiance, avant de recevoir Rouen demain. Gros bémol en fin de rencontre pour les visiteurs dont une grande majorité est rentrée aux vestiaires sans prendre le temps de saluer ni d'attendre la remise des prix aux joueurs du match. Dijon aura vibré au rythme "trois" hier, trois buts qui lui permettent de prendre la troisième place du championnat. Le déplacement à Villard-de -Lans demain s'annonce plutôt facile si les Ducs alignent le même niveau de jeu. L'absence de Riendeau risque tout de même de peser lourd dans la balance, les blessures et la poisse parviendront-elles à vaincre Dijon là où ses adversaires n'ont rien pu faire ?
|