Opération portes ouvertes.
Sur la lancée de rencontre de CHL, Rouen s’installe d’emblée dans la zone défensive de Briançon. La pression est intense et la sanction est rapide.
Hervé file pleine vitesse sur le côté gauche et sert Caron qui au premier poteau dévie le centre qui fait mouche (02.40 / 1-0 / Caron ass. Hervé et Dorion).
Avec cette ouverture rapide tout le monde se demande comment les diables rouges vont faire pour résister aux dragons. C’est simple, jouer simple et en contre.
C’est ce qu’applique à la perfection Hvila qui sur la gauche adresse une transversale à Colomban R. qui d’une remise instantanée trouve Torres dans le slot dévie la rondelle hors de portée de Duquenne (04.17 / 1-1 / Torres ass. Colomban R. et Hvila).
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Photographe : Marine Romain |
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Pour une première incursion dans la zone offensive c’est une réussite.
Nullement perturbé, Rouen reprend sa marche en avant et Vigners sur le côté droit nous gratifie d’un petit numéro qui déstabilise la défensive Briançonnaise et sert en retrait Caron qui fusille Broz (06.44 / 2-1 / Caron ass. Vigners et Flood).
Joie de courte durée puisqu’un tour d’horloge plus tard le face-off gagné par les diables le palet arrive et traine devant la cage de Duquenne, le plus prompt c’est Fauchon qui égalise dans une cage ouverte (07.46 / 2-2 / Fauchon ass. Vasko).
Et la surprise n’est pas finie.
Sur un jeu de puissance, le palet circule bien dans les crosses briançonnaises pour finir dans celle de Colomban R. complètement seul au second poteau qui ne manque de punir la bourde normande (08.47 / 2-3 / Colomban R. ass. Huna et Ruel).
Les spectateurs sont médusés, Rouen est menésur sa glace. La rigueur défensive qui avait fait merveille contre Salzburg vole en éclat contre les briançonnais endiablés. C’est sur un jeu de puissance là aussi que Rouen va revenir à parité au tableau d’affichage.
Lamperier et Johnston jouent à la passe à dix, avant de trouver démarqué plein axe juste devant la cage Nesa qui exécute Broz (12.18 / 3-3 / Nesa ass. Lamperier et Johnston).
Le reste de la période n’apportera rien de plus.
Un premier tiers ou la défensive des deux équipes étaient parfois aux abonnés absents. Si et sans leur faire injure c’est parfois coutumier chez les alpins il en est tout autre pour les dragons qui ont souvent laissé le pauvre Duquenne à son triste sort ne pouvant pas faire grand-chose sur les trois réalisations concédées.
Le réveil du dragon.
La seconde période commence par un jeu de puissance pour les normands, mais celui-ci ne donnera rien contrairement à la suite. La prison briançonnaise se termine et sur sa sortie Berthon, totalement seul et oublié par la défense rouennaise, hérite du puck et file défier Duquenne.
Le portier normand fait l’arrêt de la jambière du moins croit-on mais celui-ci reste libre et Berthon n’a plus qu’à le pousser derrière la ligne (23.45 / 3-4 / Berthon ass. Lendak et Carminati).
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Photographe : Marine Romain |
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Cette carence des défenseurs rouennais coûte la place à Duquenne qui sort au profit de Pintaric. Est-ce ce changement qui a fait prendre conscience aux locaux ?
Tant est si bien que dans la foulée, Vigners dans la neutre sur le côté droit hérite de la rondelle et file seul tout en repiquant dans l’axe, son tir précis trompe Broz (24.30 / 4-4 / Vigners ass. Caron et Cantagallo).
Rouen continue son siège et le palet est confisqué par les normands qui s’amusent avec leurs homologues.
A force de subir, Briançon va une nouvelle fois craquer et Caron d’un tir en pleine lucarne est à la conclusion d’une action collective (27.00 / 5-4 / Caron ass. Vigners et Yeo).
Ce nouveau but est lui aussi fatal au gardien briançonnais Broz qui sort au détriment de Richard. Le score aurait pu s’alourdir si, dans un premier temps, le poteau droit sur tir de Gilbert (33.42) puis la jambière de
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Photographe : Marine Romain |
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Richard encore face à Gilbert bien seul (33.49) et la barre que touche Tessier en double avantage (34.40) n’avaient fait obstacle.
Trop c’est trop, alors que Rouen est toujours en supériorité, Gilbert finit le travail d’un tir puissant qui laisse Richard pantois (35.34 / 6-4 / Gilbert ass. Vigners et Flood).
L’addition se corse encore, sur face-off gagné par Caron, le palet arrive sur la crosse de Yeo, son missile trouve la mitaine pas assez ferme de Richard qui laisse échappé le palet pour finir au-delà de la ligne (36.12 / 7-4 / Yeo ass. Caron).
Les hauts alpins multiplient les fautes, ce qui donne des munitions à des rouennais qui n’en demandaient pas tant.
Et cette fois ci, c’est Guimond à la bleue qui se transforme en canonnier et transperce tout, pour une nouvelle réalisation (37.41 / 8-4 / Guimond ass. Gilbert et Vigners).
De nouveau 6 buts dans ce tiers dont 5 pour les dragons, si compte tenu des forces en présence cela parait logique, il aura fallu quand même un tiers pour voir la domination rouennaise se concrétiser au tableau d’affichage. Sans vouloir faire offense aux joueurs de Briançon et tout leur staff, la prestation des diables dans ce tiers fut aux abonnés absents. La volonté et le courage des joueurs est indéniable mais ça ne fait hélas pas tout.
Gestion rouennaise et sursaut briançonnaise.
Les jambes surement lourdes pour les dragons et un gros coup de massue pour les diables, ne donnent pas un début de tiers palpitant. Bien que Rouen campe dans la zone défensive de Briançon rien d’extraordinaire ne se passe.
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Photographe : Marine Romain |
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Richard comme Pintatric ne sont guère sollicité bien que le cerbère visiteur doit rester en constante vigilance. On arrive à mi tiers et Sedlak (47.33) tente sa chance côté gauche ce qui constitue le premier tir de Briançon dans ce tiers.
Mis à part ce tir on assiste à une attaque – défense. La zone de glace côté Pintaric est quasi neuve.
Lors d’une des rares incursion dans la zone offensive de Briançon, Ruel d’un raid solitaire s’échappe plein axe et pour le second tir du tiers vient tromper Pintaric (56.20 / 8-5 / Ruel ass. Huna et Colomban R.).
On en restera là sur cette rencontre
Ce n’est pas parce que ce vendredi c’était le Black Friday qu’il fallait ouvrir en grand les cages. Que retenir de cette rencontre. Que Rouen remporte un nouveau succès mais il est vrai que d’enchainer deux matchs en 48 heures après dix jours d’abstinence n’est pas facile. Que la motivation entre un match de CHL et rencontrer une modeste équipe de Briançon qui depuis des années lutte pour ne pas descendre n’est pas très motivant. Le job a été fait. Mais il va vite falloir bien recharger les batteries et se remettre en mode guerrier pour que ce mercredi les trois buts d’avance ne fondent pas comme neige au soleil dans l’antre de Salzburg. Une possible qualification en ¼ de CHL est envisageable et serait un exploit pour le hockey français mais il faudrait effectuer une bien meilleure partition que celle jouer ce soir.