Pour ce deuxième match de la série des ½ finales, l’équation est simple pour les Dragons : gagner pour rester dans la course, vivre ou mourir, pourrait-on dire aussi, car, en cas de nouvelle défaite, les chances seraient vraiment minces. Mais les Diables Rouges ne l’entendent pas de cette oreille.
Arbitres : Mrs Hauchart et Colleoni assistés de Mrs Margry et Barbez
Buts : Rouen : ; 04.35 Raphaël Faure (ass Loup Benoit) ; 06.21 Anthony Rech (ass Andrej Tavzelj et Julien Desrosiers) ; 28.20 Ilpo Salmivirta (ass Marc-André Thinel) ; 34.00 Marc-André Thinel (ass Eric Castonguay) ; 52.28 Johan Akerman (ass Eric Castonguay et Marc-André Thinel) ; 56.39 Miroslav Durak (ass Eric Castonguay et Marc-André Thinel) Briançon : 03.51 Bostjan Golicic (ass Marc-André Bernier et Dave Labrecque) ; 11.48 Jakob Milovanovic (ass Mitja Sivic et Olli Jokinen) ; 14.56 Marc-André Bernier (ass Mitja Sivic et Toby Lafrance) ; 46.42 Viktor Szélig (ass Marc-André Bernier et Mitja Sivic) ; 58.02 Bostjan Golicic (ass Marc-André Bernier et Brett Wysopal)
Pénalités
14 minutes contre Rouen
20 minutes contre Briançon
Les Diables virent en tête.
Au pied du mur, Rouen se doit d’attaquer et il ne s’en prive pas puisque on dénombre trois tirs dans la première minute, de Rech, Desrosiers et Guenette, mais sans tromper Quemener, vigilant. La furia passée, Briançon pointe le bout du nez et inquiète à son tour Lhenry qui repousse (02.08 et 03.16).
Photographe : Pascal Longuemare
Dans ce genre de rencontre, les petites erreurs font souvent la différence. Première pénalité de la rencontre contre Rouen dont Briançon va profiter. Si Bernier règle la mire en tirant au ras du poteau droit (03.39), Golicic, bien placé au ras du poteau droit, est à la conclusion de la belle passe de Bernier (0-1 / 03.51 Golicic ass Bernier et Labrecque).
Rouen n’abdique pas et Guenette montre la voie mais Quemener s’impose (04.30). Sur la mise au jeu gagnée par Rouen, le puck arrive côté gauche à Faure qui ne se pose pas de question et, dans une forêt de jambes, trompe le portier visiteur (1-1 / 04.35 Faure ass Benoit).
Rouen ne relâche pas son pressing et cela paye. Après un bon tir de Tavzelj, le puck n’est pas dégagé par la défensive briançonnaise et c’est Rech qui, dans un amas de joueurs, envoie le puck derrière la ligne (2-1 / 06.21 Rech ass Tavzelj et Desrosiers).
Les Dragons restent maîtres du palet et Quemener s’emploie fort pour ne pas être de nouveau battu. Rouen va encore être pris par la patrouille. Là encore, la première tentative de Golicic ne trouve que la mitaine de Lhenry (11.10) mais la seconde est victorieuse. Sivic, derrière la cage, cherche la bonne solution et la trouve en la personne de Milovanovic, dans le slot, qui ajuste Lhenry en trouvant la lucarne gauche (2-2 / 11.48 Milovanovic ass Sivic et Jokinen).
Cette égalisation ne refroidit pas les ardeurs des Dragons et le duo Thinel - Guenette se heurte encore au gardien des Diables (13.29). Mais, à trop vouloir attaquer, Rouen oublie de défendre et Briançon va le leur rappeler. Sivic amorce le contre sur le côté gauche, il trouve Bernier seul dans le slot, le capitaine des Diables ne manquent pas le cadeau (2-3 / 14.56 Bernier ass Sivic et Lafrance).
Menés sur sa glace, les Dragons s’activent pour revenir au score avant la sirène, sans pour autant y parvenir, tout en s’exposant aux contres ravageurs des Diables.
Si les envies des Rouennais sont manifestes, l’indiscipline et les erreurs défensives ont profité à Briançon qui marque 2 buts sur 2 supériorités. Le match est loin d’être terminé et le point va être chèrement disputé.
Réaction rouennaise.
Le premier à se mettre en évidence, c’est Milovanovic qui expédie une mine que Lhenry dévie du bouclier (20.16). Les hostilités sont bien lancées. Tavzelj lui répond dans la foulée, avec un arrêt propre de Quemener (20.55). Rouen va obtenir un jeu de puissance qui n’est pas bien mis à profit puisque qu’on note qu’un bon tir de Thinel, à la bleue, que Quemener arrête difficilement (22.41).
Photographe : Pascal Longuemare
Briançon ne se contente pas de subir, la meilleure défense étant l’attaque. Message bien reçu mais infructueux de Golicic (24.30) qui, du revers, reprend le rebond laissé par Lhenry suite à un tir de Labrecque (24.28). La vitesse des Diables gêne les Dragons et Labrecque part seul défier Lhenry qui l’emporte en détournant de la botte (26.16).
Briançon a manqué sa chance, Rouen va les punir. Une autre supériorité est proposée aux Dragons et, cette fois, ils ne vont pas la gâcher. Thinel, dans l’axe et à la bleue, expédie un lourd lancer que Quemener dévie du casque, ce dernier lève le bras pour signaler le choc sans que le corps arbitral ne bouge. Salmivirta, alors à l’affût, en profite pour mettre le puck derrière la ligne (3-3 / 28.20 Salmivirta ass Thinel).
Revenu à égalité, Rouen poursuit pour prendre l’avantage et Quemener pare au plus pressé devant Guenette et Stefanka (29.05). Briançon est une équipe joueuse qui ne ferme pas le jeu et Lhenry se couche bien devant Bourgaut (30.33) puis Lhenry intervient avec autorité sur un raid de Sivic. Là encore, Briançon rate le coche et Rouen va de nouveau les sanctionner. Castonguay va prendre les choses en main, de sa propre zone de défense, il remonte toute la patinoire, fait le tour de la cage par la gauche pour donner un caviar à Thinel, seul dans le slot, qui trompe Quemener (4-3 / 34.00 Thinel ass Castonguay).
La fin du tiers voit les gardiens se mettre tour à tour en évidence sans que le score ne change.
Du mieux, du mieux pour les Dragons qui ont été très disciplinés contrairement à Briançon, ce qui change la donne. Le point de la victoire va être ardemment disputé.
Les nerfs à rude épreuve.
Le début de ce dernier tiers est à l’actif des Normands qui monopolisent la rondelle et les artificiers rouennais s’en donnent à cœur joie mais Quemener fait front. Akerman, à la bleue, arrêt de la botte (40.49), Salmivirta de près, arrêt plastron (41.45), Castonguay côté gauche, arrêt mitaine (42.32), Guenette, bien lancé par Desrosiers, juste au-dessus (43.37), Stefanka pour Gutierrez dans le slot mais il manque sa reprise (44.05).
Photographe : Pascal Longuemare
Une accalmie profite à Sivic qui s’enfonce dans la défense rouennaise et sert Bernier dans le slot mais Lhenry fait l’arrêt, non sans mal (44.47). Rouen fait la même action avec Castonguay à la passe et Salmivirta à la réception sans plus de succès (46.33). L’action se poursuit avec le contre briançonnais hyper rapide, Bernier file côté gauche et sert, lancé dans l’axe, Szelig qui fusille Lhenry (4-4 / 46.42 Szelig ass Bernier et Sivic).
N’ayant d’autre alternative que de gagner, Rouen retourne au charbon, Gutierrez et Stefanka ne peuvent conclure dans un cafouillage de jambes (49.33). Briançon est puni par la patrouille une première fois. Le siège commence. Salmivirta (51.02) et Desrosiers (51.30) butent sur un bon Quemener. Ca va se corser pour Briançon avec un second joueur au cachot. Une aubaine pour Rouen, Thinel fixe, sert Akerman, à la bleue, qui envoie une mine qui mystifie Quemener (5-4 / 52.28 Akerman ass Thinel).
Toujours au pressing, Rouen mitraille le gardien des Diables qui effectue deux énormes arrêts devant Desrosiers puis Guenette sur le rebond (53.48). C’est ensuite Castonguay qui file côté gauche mais bute sur le plastron du cerbère (55.10). On joue à 4 contre 4, moment que choisit encore Castonguay pour s’extirper du coin gauche et donner, dans l’axe, à Durak lancé qui ajuste Quemener (6-4 / 56.39 Durak ass Castonguay et Thinel).
Basile va alors tenter le surnombre en sortant le gardien, va-tout payant puisque Wysopal trouve Golicic qui trompe Lhenry à bout portant (6-5 / 58.02 Golicic ass Wysopal).
La fin de rencontre est crispante, Briançon reste sans gardien mais ne peut rééditer le coup de poker.
Rouen remporte la seconde manche, non sans souffrance, et revient à égalité dans la série. La victoire pour les Dragons est, dans l’ensemble, méritée et le score étriqué reflète bien le match qui fut âprement disputé. Il va falloir aux Normands gagner au moins une fois dans les Hautes-Alpes s’ils veulent poursuivre l’aventure et défendre leur titre, chose pas insurmontable puisque déjà faite. En tout cas, les spectateurs de René Froger vont être gâtés, va y avoir le show !