On était en droit à s'attendre un derby serré, indécis, avec de l'engagement physique et un suspense mis à rude épreuve. Force est de constater que l'on n'a rien eu de tout cela... Un tiers aura suffi à le démontrer. Les deux équipes iséroises surfent sur deux dynamiques complètement différentes. Grenoble a pris 11 points sur 12 possibles tandis que Villard est au fond du trou au classement...
Grenoble, Pôle Sud, Hockey Hebdo
Damien Magnat/Samuel Coeytaux le 13/01/2012 à 22:46
Arbitres : Monsieur Bergamelli assisté de Messieurs Cregut et Margry
Buts : Grenoble : 07:08 Christophe Tartari (ass Sylvain Dufresne et Matthieu Le Blond) ; 16:49 Anthony Aquino (ass Mitja Sivic et Francis Desrosiers) ; 18:09 Matthieu Le Blond (ass Christophe Tartari et Graham Avenel) ; 19:00 Francis Desrosiers (ass Anthony Aquino et Mitja Sivic) ; 37:03 Francis Desrosiers (ass Anthony Aquino et Maxime Suzzarini) ; 44:14 François Ouimet (ass Michael Steiner et Nicolas Arrossamena) ; 59:01 Loup Benoit (ass Michael Steiner et Ronan Quemener) Villard-de-Lans : ; 55:22 Danick Bouchard
Pénalités
20 minutes dont 10 à Rouleau contre Grenoble
24 minutes dont 10 à Thauwald contre Villard-de-Lans
Photographe Laurent Lardière
Aquino marque
Le début de match se dispute sur un faux rythme. Villard fait jeu égal avec son opposant, sans qu'aucune des deux équipes ne se livrent complètement. Quentin Jacquier est le premier à se créer une occasion franche, repoussé par un Quemener concentré (2'00). La réaction grenobloise est rapide par l'intermédiaire de Graham Avenel qui, déjà, se balade dans la défense villardienne (3'33) mais trouve Romain Farruggia, préféré à Pascal Favarin pour ce 107éme derby isérois.
Sivic peut lui aussi constater la fébrilité de la défense des Ours en feintant facilement son défenseur et s'ouvrant le chemin du but, repoussé par Farruggia (5'44).
Moins d'une minute plus tard, il faut un retour parfait de l'expérimenté Daniel Sedlak pour mettre fin à une chaude situation devant Farruggia. Avec tous ces avertissements, Villard a été prévenu. Grenoble est dans son match et patine fort. Tartari déborde sur l'aile S. Guillot-Diat. Son tir du poignet ne laisse aucune chance à Farruggia, avec une belle lucarne gauche à la clé (07'08 1-0).
Les Grenoblois ont toujours autant de facilité à déborder la défense des Ours. Batispte Amar se montre à son avantage en zone offensive et lance sur Farruggia (8'35). La réaction villardienne est timide et intervient par le jeune, et excellent, Thillet que l'on aimerait voir plus souvent titulaire... Il déborde son défenseur et lance sur Quemener (10') tandis que le duo Bouchard/Beran tente de se trouver dans l'enclave (12').
Le premier power play est grenoblois avec une pénalité contre Sergejs Visegorodecvs (13'02). Amar lance depuis la bleue et Farruggia bloque le palet entre ses jambières (13'30).
Les Bdls vont faire la différence à égalité numérique. Aquino profite d'une mauvaise relance de Nicolas Favarin pour se présenter devant Farruggia, pour une lucarne parfaite (16'49 2-0). Une erreur individuelle qui se paie cash !
Un peu plus d'une minute plus tard, Matthieu Le Blond reprend au second poteau le centre de Christophe Tartari devant la cage. (18'09 3-0). Les Ours prennent un coup derrière la tête.
Le staff villardien pense à changer de gardien mais décide de laisser Farruggia, au moins jusqu'à la fin du tiers qui approche. Une pénalité, la deuxième en cinq minutes, contre le Letton villardien, va accélérer les choses puisque Desrosiers inscrit le 4ème but grenoblois (19' 4-0). Rich Metro décide de faire entrer Pascal Favarin. Sur les quatre buts, deux trouvent la lucarne et un est marqué en power play. Autant dire que ce n'est pas le gardien le problème de Villard mais bel et bien la défense qui n'est pas assez agressive et se laisse perforer bien trop facilement. C'est une partie de plaisir pour Grenoble !!!
4-0, fin premier tiers, la messe est dite.
Photographe Laurent Lardière
Chaud les marrons, chaud !
Le deuxième tiers est dans la continuité du premier. A savoir, Grenoble qui joue, contrôle le puck, en mettant plus d'intensité. Les Villardiens sont perdus sur la glace et tentent de la jouer individuellement...
Aquino lance sur Favarin qui capte mal son palet (21') tandis qu'une pénalité contre Richard met en lumière le portier villardien qui sort une mitaine rassurante (24').
Les Villardiens sont bien timides et ce, même en power play (27'). Et quand une bonne tentative villardienne intervient, Quemener sort les arrêts comme sur ce lancer de Bouchard, repoussé. L'attaquant canadien a bien suivi mais voit son rebond sorti par le gardien de l'Equipe de France (36').
Les Ours ne sont clairement pas dans un bon soir (la fameuse malédiction du jeudi 12 ?). Desrosiers part au but, en duel. Il lance côté gauche d'un tir rapide du poignet. Le palet passe à côté de la cage mais rebondit contre la bande et retombe... contre le dos de Favarin. Sentant le palet derrière lui, il tente alors une manœuvre désespérée pour sortir le palet. Le juge de ligne accorde le but qui, sur les images de télévision, n'était pas si limpide que ça. Un but casquette pour une sale soirée villardienne... (37'03 5-0).
Le tension monte d'un cran avec un combat qui s'engage à mi-glace entre Thauwald et Rouleau. Le Québecois veut en découdre et pose les gants. L'Américain est plus réservé et ne se livre pas dans ce combat de boxe. Les arbitres interviennent et séparent les deux joueurs. Mr Bergamelli inflige un 2+2+10 aux deux joueurs qui feront leur retour dans le troisième tiers.
La domination est grenobloise avec 17 tirs à 7... Ouimet patine fort pour créer du danger devant Favarin. Son travail est récompensé sur une passe du défenseur très mobile Steiner (44'14 6-0).
Photographe Jean-Christophe Salomé
Et un magnifique Bernard, un !
Les occasions villardiennes restent rares. Les Ours ne parviennent pas à sortir proprement le palet de leur zone. Nick Canzanello est au four et au moulin, passant même au centre de l'attaque pour compenser la pénalité de Thauwald. Rien n'y fait, Villard propose un fond de jeu inquiétant. La treizième place au classement n'est donc pas un hasard !
De retour au jeu, Scott Thauwald se manifeste par une belle passe pour Richard qui manque de précision dans son lancer (54').
En infériorité suite à un palet sorti par Canzanello directement en dehors de l'aire de jeu, Bouchard va s'échapper et se voit contré de manière illicite par un défenseur grenoblois. La sanction est immédiate : tir de pénalité signalé par Mr Bergamelli, crédité d'une belle chute ! Le Canadien se présente devant Quemener et lance entre les jambières du portier (55'22 6-1). Villard sauve l'honneur au tableau d'affichage (voir la vidéo en bas de cet article).
Le match n'est pas terminé. Joris Bedin trouve un poteau (56') tandis que Loup Benoit, auteur d'un bon match, bat P. Favarin pour un but copie conforme du premier de Tartari... La leçon n'a pas été retenue (59'01 7-1). Match à sens unique ce soir. Un simple tiers aura suffi à Grenoble pour venir à bout de bien faibles Villardiens. Les attaquants grenoblois ont été réalistes et ont parfaitement su profiter des largesses de la défense villardienne.
Grenoble surfe sur une dynamique de succès intéressante. La confiance est de retour. Les présences d'Anthony Aquino et de l'excellent Desrosiers, homme du match, n'y sont pas étrangères. Grenoble regarde désormais vers le haut du classement, la 6ème place doit être l'objectif du club avant le début des play offs.
Pour Villard, il faut absolument se sortir de cette mauvaise spirale. En espérant que les joueurs ne lâchent pas si vite l'affaire car la saison est encore longue. A Rich Metro de trouver les mots pour remobiliser son équipe et mettre en place un système de jeu clair ! En commençant peut-être par revoir les trios offensifs qui semblent s'épuiser.
L'association Aquino/Desrosiers fait des étincelles, enfin ! Maintenant il faut voir ce que ça va donner à Dijon mardi.
Villard n'aurait jamais dû lâcher comme ça et si vite. Même avec 4 buts d'écart après le 1er tiers, il fallait mettre les deux autres à profit au moins pour travailler. Favarin au micro de tvgre, était complètement dépité et fataliste.
titi3805 a écrit
le 14/01/2012 à 10:18
GRENOBLE est sur la bonne voie...VILLARD a été sur ce match complétement absent..
GRENOBLE a bien joué le coup a BRIANCON et a gagné contre des équipes derrière elle au classement...
le match de mardi contre DIJON sera pour ma part un veritable tournant car en cas de victoire on pourra dire que la machine est enfin lancée
sportivement
jo 71 a écrit
le 14/01/2012 à 09:17
c est surtout qu on a enfin une ligne qui marque regulierement des buts,comme par hasard ca va mieux avec le retour d Aquino et la mise en place de la ligne Aquino-Desrosiers-Sivic
si on avait pas eu les blessures des deux premiers cites,Grenoble serait plus haut au classement
parce que pour le reste,a part Ouimet et le jeune Bedin le reste des attaquants grenoblois est tres tres limites pour pas en dire plus
mid a écrit
le 14/01/2012 à 08:17
oui les grenoblois jouen mieux, mais leur 8ème place n'est pas acquise avec ce match avancé, si strasbourg gagne logiquement ce soir contre neuilly, grenoble retrouve la 9ème place
et pour atteindre la 6ème place, çà veut dire que grenoble doit battre rouen, angers, dijon, strasbourg et amiens qui va vouloir se venger, çà fait beaucoup quand même, ne mettons pas la charrue avant les boeufs, çà sera extrêmement difficile, voire impossible, je pense que les grenoblois n'iront pas plus loin que la 8ème, voir 7ème place
Body-Budy a écrit
le 14/01/2012 à 01:25
Grenoble décolle. Bravo à eux, il le fallait après ce départ calamiteux... ils se relancent dans la courses pour les PO.
okin2box a écrit
le 14/01/2012 à 00:54
Au secours ! Ça tourne à l'humiliation.
Grenoble a prgressé depuis le début de la saison, alors que les Ours ne font que plonger.
Quand on marque un but, c'est parce que les adversaires ont cessé de jouer.
Les Ours sont dans la pire situation depuis très très longtemps (jen e me souviens même pas quand), sans aucune justification.
L'amour rend aveugle, c'est connu.
On peut comprendre que M.Beuque veuille aider sa fille à vivre en France, mais là ça confine à l'abus de pouvoir.
En tant que gros employeur local, ne devrait-il pas donner à son gendre quelque chose un travail dans quelque chose qu'il sait faire ou, au moins, où ça n'a pas de conséquences ?
Avoir joué quelques annéés au hockey ne fait pas un entraîneur ... on le voit bien, mais ça peut faire des dégats.
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