Les Dauphins étaient les premiers à passer à l'offensive, par l'intermédiaire de Petrak qui donnait le ton, mais Chipaux était un peu court pour réceptionner sa passe.
La première pénalité était spinalienne (Quessandier en prison) et donnait ainsi l'occasion à Gervais (utilisé avec parcimonie par le coach Basile) de monter sur la glace pour la première fois, après 4'31 de jeu.
Le powerplay briançonnais s'installait rapidement et faisait tourner le palet, mais se heurtait à une défense spinalienne bien en place et à un Petrik rassurant, face à la paire Groleau-Guenette.

Photo : David Blanchard

Duel en zone briançonnaise

Petrak avait la mauvaise idée de se faire à son tour sanctionner par M. Fabre, offrant ainsi un double avantage numérique aux Diables Rouges, pendant 28 secondes. Toutefois, ni la reprise de volée de Gervais, ni le slap de Groleau ne parvenaient à tromper Petrik, pas plus que la pichenette de Rohat, qui bien servi par Pépy juste à la fin de la pénalité, défiait le cerbère spinalien.
Le match tombait peu à peu dans un faux rythme, les Dauphins s'appliquant avant tout à cadenasser la zone neutre (schéma tactique typiquement suédois), tandis que les Diables Rouges étaient beaucoup moins flamboyants que d'habitude.
Groleau sanctionné à la mi-tiers, laissait entrevoir un soupçon d'espoir aux spectateurs. Hélas, le powerplay spinalien toujours aussi soporifique, s'en remettait à Plch, qui d'un tir du poignet, ne trompait pas la vigilance de Sopko.
Un contre initié par Haapasaari suite à une bonne défense de Mäntylä, trouvait Karlsson, mais le tir du finlandais était repoussé par le portier briançonnais.
Lévêque ratait une grosse occasion en fin de tiers et les deux équipes rentraient aux vestiaires sur ce score nul et vierge.

Si les spinaliens avaient plutôt bien rempli leur tâche défensive, force est de reconnaître que l'attaque n'avait pas fait vibrer les foules ! Avec une première ligne qui n'est que l'ombre d'elle-même et une deuxième qui se cherche encore, les occasions de tromper Sopko, n'avaient pas été légion dans ce premier acte.

Haapasaari repartait sur les chapeaux de roues et servait Chassard d'un joli pivot, mais l'ailier gauche spinalien, ne parvenait pas à mystifier le gardien alpin du revers.
Gervais se remémorait aux bons souvenirs de Poissompré et adressait un slap bien capté par Petrik.

Photo : David Blanchard

Briançon ouvre la marque au buzzer !

Une nouvelle pénalité sifflée contre Briançon ne donnait rien, tant les vosgiens avaient toutes les peines du monde à s'installer en zone offensive !
Briançon ne parvenait pas non plus à se créer de franches occasions et le match tombait dans la monotonie, à peine illuminé par un gris-gris de Plch, bien bloqué par son compatriote Sopko.
Terglav était l'auteur d'une indiscipline à la mi-match en commettant la faute sur Hagelberg derrière la cage spinalienne. Une nouvelle fois, les Dauphins ne saisissaient pas leur chance et manquaient même de se faire surprendre par Guenette !
La pénalité tranquillement tuée, les Diables Rouges pouvaient à nouveau passer à l'offensive et Chauvel donnait le ton. Une succession de mises au jeu gagnées par les visiteurs faisaient tourner la montre et briller Petrik.
Suite à un gros cafouillage devant la cage spinalienne, Haapasaari et Bernier échangeaient quelques amabilités, qui les conduisaient logiquement en prison.
Épinal s'installait à son tour devant la forteresse briançonnaise, mais les multiples dégagements interdits des Diables Rouges, ne permettaient pas aux Dauphins d'en profiter. Alors que la période médiane touchait à sa fin, Simon, puis Quessandier étaient pris par la patrouille. Briançon ne pouvait décemment pas laisser passer une telle opportunité et Terglav en bon capitaine, marquait au buzzer ! (0-1 à 40'00 à 5c3)

Appliqués en défensive, mais toujours aussi peu créatifs en attaque, les Dauphins allaient accuser ce coup du sort. La tactique du tout défensif, ne peut en effet payer, que si l'on ouvre le score les premiers...
Sans avoir fait preuve de génie, les Diables Rouges prenaient l'avantage au score et dans les gradins, beaucoup de spectateurs pensaient qu'il pouvait déjà être décisif, tant ce match était cadenassé...

Les Diables Rouges reprenaient le jeu en avantage numérique et ne laissait pas passer l'occasion de tuer la partie, lorsque Bernier campé à la bleue, trompait Petrik entre les bottes (0-2 à 41'11 à 5c4)
Cette fois la messe était dite, car l'ensemble spinalien avait craqué à deux reprises durant cette double pénalité et le jeu offensif déployé jusqu'alors, ne laissait pas entrevoir d'issue de secours...

Photo : David Blanchard

Fin de match Chassard - Gervais

Gervais envoyé sur le banc d'infamie, était quand même ovationné par les supporters spinaliens, tandis que Chassard effectuait une reprise de volée non cadrée, durant l'avantage numérique qui s'en suivait.
Alors que Briançon évoluait en infériorité numérique, Groleau s'apprêtait à rentrer au banc, il effectuait un tir pour le changement, qui contre toute attente, trompait Petrik (0-3 à 46'16 à 4c5)
Cette fois Briançon tenait sa victoire. Maudits depuis trois saisons à Poissompré, les Diables Rouges allaient enfin s'imposer sur la glace spinalienne.
Le coach Andersson prenait son temps mort peu après ce but gag, pour tenter de faire réagir son équipe.
Seikkula en prison, Chassard, puis Mäntylä (probablement le meilleur défenseur spinalien sur cette rencontre) étaient à deux doigts de tromper Sopko, mais le portier slovaque des Diables Rouges, s'imposait avec brio !
Le sursaut d'orgueil des Dauphins allait venir de Karlsson qui effectuait un déboulé sur l'aile droite et trouvait Simko, qui battait Sopko (1-3 à 57'41)
Tout comme contre Strasbourg en ouverture du championnat, les Dauphins avaient trouvé la faille beaucoup trop tard et ce n'est pas la sortie de Petrik alors que Seikkula était à nouveau en prison, qui allait changer les choses. Gervais pouvait rentrer au vestiaire sous l'ovation du public spinalien, tandis que le coach Basile savourait enfin sa victoire !

C'est probablement la moins flamboyante équipe de Briançon vue à Epinal depuis quatre ans, qui s'est enfin imposée à Poissompré !
Seule la victoire compte et c'est précisément ce que visait le coach Andersson, en utilisant une tactique ultra défensive. Reste que pour gagner, il faut marquer...