Briançon remporte la première mise au jeu mais c'est Angers qui part le premier à l'attaque et s'infiltre dans la zone adverse, Walls réalise le premier lancer de la partie. Briançon contre et tente à son tour de s'installer sans réel succès, les Alpins ne proposent même pas de tirs.
Les deux équipes se cherchent dans un début de match un peu curieux, Sébastien Rohat s'infiltre et, plein axe, lance mais Hardy a suivi sans problème. Angers, alerté, repart vite de l'avant et s'installe tant bien que mal, Briançon joue en contre, le jeu est rapide de part et d'autre mais ce sont toujours les Angevins qui contrôlent la rondelle. Ces derniers forcent le verrou mais Quemener veille au grain devant son filet. Les rebonds, parfois dangereux, qu'il laisse échapper ne sont guère exploités par l'offensive des Ducs. Ceux-ci maintiennent un bon pressing dans la zone alpine et les Diables Rouges peinent à sortir.
|
Photo : Nicolas Fradin |
|
Finalement, à force d'efforts, la machine de guerre de Luciano Basile s'en sort et propose, à son tour, son offensive. Mais les quelques tirs briançonnais sont stoppés, sans inquiétude, par Hardy.
Pour une finale entre deux équipes si solides en championnat, on assiste à un concert de maladresses de part et d'autre et la rencontre prend une tournure de plus en plus monotone. Lafrance dévie pour Bourgeaut dans le slot mais le portier angevin dévie de la botte.
Les Ducs, inquiétés, vont sortir de leur torpeur et foncent en avant mais, malgré une installation, ils ne vont pas lancer à la cage. Angers pousse de toutes ses forces mais Quemener plonge pour tenir son but. Briançon écope de la première pénalité de la partie, les Angevins ne vont guère en profiter et sont, à leur tour, pris par la patrouille. A quatre contre quatre, le jeu est désordonné et il faut attendre le retour à cinq des Briançonnais pour voir un peu de cohésion.
Sivic balance dans l'angle opposé pour Marc-André Bernier qui loge un tir puissant juste sous la barre transversale (0-1 à 14'143).
Briançon, relancé par cette ouverture du score, force le destin, Angers plie sous l'offensive alpine. Golicic, en solitaire, trouve le portier angevin sur la route de son tir. Angers coule doucement sous la puissance de feu des Diables Rouges, mais la défense de l'Anjou parvient à sauver les meubles.
La fin de tiers repart à la monotonie, même si Briançon est plus incisif, mais Florian Hardy s'interpose sur les nombreux tirs qui lui sont adressés.
Tirs cadrés : 12 / 8 pour Briançon
Engagements : 6 / 6
Disputé et engagé :
Briançon revient vite sur le glaçon de Bercy mais doit finalement reculer sous la pression adverse. Angers peine à s'installer tant l'hermétique défense adverse fait pression sur le porteur du palet. Les Ducs sont sanctionnés par une faute, la sanction va être immédiate. Briançon peine à s'installer en zone offensive, mais la solution va venir d'ailleurs. Sur un bon contre, Golicic sert Lafrance au second poteau et ce dernier fait trembler le filet dans une immense clameur du virage briançonnais (0-2 à 23'13). |
Photo : Stéphane Rougon |
|
Angers est sonné par ce deuxième coup d'estocade et accuse le coup, l'occasion est trop belle pour les Diables Rouges qui continuent d'attaquer de tous côtés pour tuer la rencontre. Hardy et sa défense font le métier et parviennent à enrayer l'offensive des visiteurs. Les Ducs contrent mollement et doivent sans cesse reculer. Malgré un jeu maladroit, les Angevins sont volontaires et restent à l'offensive. Le tir puissant de Julien Albert vers la cage briançonnaise est dévié par Henderson et le palet lobe la botte de Quemener et termine dans le but alpin (1-2 à 26'49).
Ce but décoince un peu une rencontre "plan-plan" et la vitesse se met à augmenter. Les Ducs d'Anjou tentent d'égaliser mais ils sont maladroits. Le rythme retombe petit à petit et on assiste à un va-et-vient de part et d'autre, sans installation ni même de tirs cadrés.
Le match devient un ballet de patinage entre deux attaques qui s'écrasent sur le mur défensif adverse. Angers attaque mais s'épuise car il entre dans la zone et ressort puis récidive encore et encore. Tel le ressac sur les rochers, la marée angevine revient sans cesse mais sans jamais plus de succès que sur la vague précédente.
Briançon récupère une supériorité mais peine à installer son jeu. Les Ducs en profitent pour contrer, la rencontre devient de plus en plus physique et les défenses s'illustrent par de bons tampons.
En fin de tiers, les Diables Rouges sont plus en forme et s'illustrent par de bonnes actions mais celles-ci, trop prévisibles, trop simples, s'écrasent contre l'arrière-garde locale. Quemener et Hardy s'illustrent par de bons arrêts pour tenir le score.
Tirs cadrés : 12 / 11 pour Angers
Engagements : 9 / 8 pour Briançon
Solidité défensive est de mise :
Briançon, une nouvelle fois, démarre fort en début de tiers. Mais, une fois encore, ce sont les Ducs qui vont reprendre le match à leur compte. Baluch, bien placé, fait tomber Quemener, qui repousse, Bellemare contourne le but et tente de remettre dans l'angle opposé mais le portier a plongé et, bien assisté par sa défense, parvient à s'en sortir.
Les Diables Rouges ont eu une énorme frayeur et ils vont rapidement contrer. Angers recule à son tour et subit la pression adverse.
|
Photo : Nicolas Fradin |
|
Hardy perd son sang-froid et il mutliplie les rebonds, sa défense panique tout autant que lui et Angers vacille pendant quelques longues secondes qui font se ronger les sangs de leurs supporters. Une pénalité briançonnaise vient saper l'offensive alpine qui faisait du bon travail.
Les Ducs n'en profitent guère et, sans cohésion, continuent de balbutier leur hockey devant la cage de Quemener. Subitement, les locaux haussent brutalement le ton et se mettent à dérouler comme à la parade. Briançon, surpris, chancelle. La défense briançonnaise plie sous les assauts de la bande à Bellemare qui sue sang et eau pour revenir à hauteur. Sous pression, les Diables Rouges sont sanctionnés, la messe semble dite pour Briançon qui subit complètement le joug de son adversaire. Mais, curieusement, les Angevins ne vont pas profiter de leur avantage numérique, ils cafouillent complètement leur powerplay et ne peuvent marquer.
Briançon, qui a eu chaud, revient petit à petit dans la partie et le jeu s'équlibre. La partie verse dans une mauvaise parodie de la NHL, avec un jeu très physique en zone médiane, ainsi qu'une remise en fond de zone systématique et insupportable de part et d'autre. Dans ce match ultra-défensif, la technicité est sacrifiée dans cette finale qui traîne en longueur tant le jeu devient morne. Une pénalité angevine ne vient guère éclaircir l'horizon, les Briançonnais tentent de tuer le match mais, malgré les efforts de Lafrance, le score n'évolue pas.
Plus les minutes défilent, moins le jeu déployé est intéressant, Wysopal plonge et prend le slap de Campell en plein visage. En fin de match, Varady fait sortir son gardien pour créer l'ultime surnombre. Les Ducs forcent le verrou mais ils s'empêtrent dans la défensive alpine et ne parviennent pas vraiment à inquiéter Quemener. La sirène délivre Briançon qui peut exulter, Angers, à terre, est assommé.
Tirs cadrés : 11 / 10 pour Angers
Engagements : 8 / 8
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Marc-André Bernier